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Lundi 9 Septembre 1940

Il est temps que je parte en France car je n’aurai bientôt plus de chaussettes. Par économie j’ai mis des chaussettes russes pour la première fois de ma vie.

Hier au soir, nous avons touché notre première paye d’ouvrier agricole et aujourd’hui nous avons fait quelques achats.

J’ai acheté des cigarettes, 1 couteau, du savon. Ca m’a semblé bon.

 

 

 

Mercredi 11 Septembre 1940

Toujours le même refrain ! J’ai le cafard. J’ai à peine dormi de la nuit. J’aurais presque pleuré.

Quelle triste vie je mène ici. A part le travail qui change un peu suivant comme la saison avance, tout est pareil et monotone.

J’attends une lettre avec impatience mais rien ne vient.